Pourquoi « ne pas être d’humeur » quand il faut atteindre un objectif est normal ?

1. La motivation est rarement là quand c’est nécessaire.

Pourquoi? Parce que la motivation est une émotion. Elle est volatile, fragile et dépend de notre forme du jour. Parfois, on se sent pousser des ailes pour faire du sport, manger sainement, relever des défis…mais cela ne dure pas. On ne peut pas compter sur l’émotionnel, qui est quelque chose de fluctuant, comme moteur fiable. La motivation peut déclencher un premier pas, mais cela ne suffira pas dans la durée. Il faut faire appel à des qualités supérieures, à des strates de haut niveau mental pour mettre au point des stratégies efficaces.

2. Le pire ennemi de vos projets: vous…car n’avez pas envie vous y mettre.

Le cerveau n’apprécie pas le changement car cela génère une dépense énergétique synonyme d’inconfort. Cela se traduit par des doutes, des pensées négatives, des peurs…

On a rarement envie de se lever à l’aube pour avancer sur l’objectif fixé… Quand au soir, après une journée de travail, on est rarement d’attaque pour prendre à bras le corps un projet.
Il y a les divertissements, les écrans, etc… qui semblent alors bien plus attractifs et mérités.

Se pose alors la question : comment procéder pour avancer quand la motivation manque ?

Solutions pour atteindre ses objectifs quand on est pas d’humeur.

1. Revenir à la base: « Pourquoi cet objectif est important pour moi ?».

Pourquoi avez-vous choisi ce travail, ce projet, quel est le rêve qui a déclenché la motivation première ? Quel est le l’objectif final ? Se poser cette question du sens et visualiser l’issue souhaitée permet de mobiliser des ressources pour parvenir aux résultats. Il s’agit de même se remettre en marche en faisant preuve de cohérence et de détermination.

2. Adoptez la stratégie « un pas après l’autre ».

On est souvent désemparé quand une tâche paraît insurmontable, trop dure. Si votre objectif paraît inatteignable, les excuses et prétextes ne tarderont pas de se manifester. La solution: comme on monte à l’étage d’une maison avec plusieurs marches d’escalier, on n’atteint un objectif ambitieux en fractionnant l’effort dans le temps. En physique, la puissance est le produit du travail par le temps. Il faut donc être régulier dans la production d’un effort raisonnable, c’est la solution pour ne pas baisser les bras. A chaque étape, chaque marche de l’escalier, savoir apprécier son travail, se féliciter du chemin parcouru et faire preuve de gratitude et de bienveillance envers soi.

3. Il vous faut un plan d’action, un calendrier et vous y tenir.

Anticiper et planifier vos actions peut paraître austère, rébarbatif. Cette rigueur est pourtant fondamentale. Elle consiste à faire la liste des points à accomplir par priorité et à les répartir dans un calendrier. Le point positif: une tranquillité d’esprit s’installe, on sait ce que l’on va faire. Le point négatif, il va falloir accepter l’effort de façon régulière et vaincre des tentations d’abandons. L’évolution nous a programmé pour limiter notre dépense énergétique et ce qui est un atout dans un contexte devient un poids dans un autre. Il s’agit donc de structurer notre esprit, de le rendre plus fort que certaines tendances « naturelles ». C’est un véritable travail sur soi qui aura des aspects positifs sur de nombreux aspects de la vie.

4. La détermination: on fait ce que l’on a faire car on l’a décidé avec justesse et force.

La détermination est un état d’esprit supérieur à la motivation car elle ne laisse pas la place aux pensées limitantes ou négatives. La difficulté fait partie du jeu, elle donne de la valeur à l’action , elle renforce l' »âme » La détermination agit avec force quelque soient les conditions. C’est la puissance mentale.

5. Mettez en place des habitudes saines.

Lorsqu’on apprend une nouvelle compétence ou lorsqu’on commence une nouvelle tâche, on a besoin de plus d’énergie et de concentration. Le cerveau aime être efficace, c’est son job, donc il dépense moins d’énergie pour les tâches qu’il connait déjà.

Marcher, s’habiller et respirer sont des actions pour lesquelles le cerveau n’a pas besoin d’une concentration particulière, la connexion neuronale existe déjà. C’est le pilote automatique.

Mais quand on apprend une nouvelle information ou commence une nouvelle tâche, le cerveau va dépenser plus d’énergie jusqu’à ce que cette tâche devienne une habitude. C’est alors l’inertie qui prend la place et toutes les actions seront réalisées par défaut.

Le secret est donc d’accepter l’inconfort et l’effort du début et de continuer à travailler sur votre objectif jusqu’à ce que ça devienne une habitude qui ne vous demande plus autant d’énergie qu’au début.

« La motivation vous fait commencer, mais c’est l’habitude qui vous fait continuer »

Jim Ryun